Home > Présentation: Togo

Historique du Togo

Le Togo, le pays de l’autre côté de la rivière. 

TogoLe nom Togo viendrait du dialecte iman "Togodo" pour dire : l’autre côté de la rivière. A l’arrivée de l’explorateur allemand Natchigal le 4 Juillet 1884, il devrait rencontrer le roi MLAPA III de Togo ville qui habitait à Baguida afin de signer le 5 Juillet 1884, le trait de protectorat. Au premier contact, les allemands avaient du mal pour prononcer le mot "Togodo" d’où l’abréviation Togo pour désigner tout le territoire qu’ils allaient occuper plus tard. A sa naissance, "le Togo allemand" avait une superficie de 90.400 Km2 et englobait la volta qui se trouve actuellement au Ghana. Suite à la Première Guerre Mondiale, le pays fut divisé en deux territoires : le Togo occidental, avec 33 900 Km² administré par la Grande–Bretagne et le Togo oriental d’une superficie de 56 600 Km, placé sous mandat français. Seule la partie orientale constitue l’actuelle République Togolaise.

Du sourire d'un petit enfant à une cascade au cœur de la forêt, le Togo se révèle comme le pays des petits miracles, une pierre précieuse étincelante au bord des eaux azurées du golfe du Bénin en Afrique Occidentale.

Le Togo, pays de culture et de traditions, au passés dont les vestiges sont encore pleinement visibles aujourd’hui, constitue le sourire de l’Afrique où se retrouve encore de nos jours les cultes animistes incarnés par les nombreuses chapelles fétichistes de Glidji, les Legbas, et gardiens féticheurs, Le marché des féticheurs à Akodessewa, unique en son genre, et la grande fête vodou qui se tient le 1er ou le 2e jeudi de septembre. Quatre jours de festivités grandioses, cérémonies et danses, les empreintes d'une grande ferveur.

Sur un fonds de culture et de festivités, un patrimoine riche et très diversifié exposant l’extrême beauté des folklores que chaque région offre lors de grandes manifestations, de spectaculaires démonstrations de chants et danses que la pratique d’une tradition séculaire a su garder à l’abri de toute dégradation. Dans ses mœurs et coutumes, dans ses chants et danses, dans ses contes et rythmes musicaux, le Togo est, sans nul doute, une véritable mine de valeurs culturelles authentiques.

Découvertes et visites touristiques.

Maison des EsclavesLa Maison des esclaves – Wood Home – Le puit des enchaînés

A une demi-heure en voiture de Lomé, se trouve Agbodrafo, une ancienne cité portugaise (auparavant Porto Seguro) qui est à présent une tranquille petite ville au bord du lac Togo. La ville d'Agbodrafo a été reconnue comme faisant partie de la "Côte des esclaves". "Woold Homé", d’après l’appellation locale, est la maison de Wood, commerçant et négrier anglais. Cette maison est construite peu après l’installation à Agbodrafo en 1835 d’une fraction du clan Adjigo chassée d’Aného et conduite par le Chef Assiakoley.

Habitués à la pratique de l’esclavage sur les côtes d’Aného, le chef et ses notables ne pouvaient abandonner ce commerce juteux malgré les injonctions des puissances occidentales et la surveillance des croisières antiesclavagistes dans le Golfe du Bénin.

Le chef Assiakoley usa de subterfuge et fit construire ce bâtiment de 21,60 mètres de long et de 9,95 mètres de large, composé de six chambres, d’un salon, des couloirs de 1,5 mètre de large et une cave de 1,50 mètre de hauteur sur tout le pourtour de l’édifice. Il affecta les chambres chichement aménagées à l’hébergement des négriers, et la cave, à l’état nature, au casernement des esclaves. Dans cette cave, il était impossible de se mettre debout. L’esclave restait assis, accroupi ou couché dans une moiteur indescriptible.

Situé à une altitude de 10 mètres et à trois kilomètres de l’Océan atlantique, elle a accueilli des milliers de captifs provenant des localités réparties aujourd’hui entre le Togo, le Bénin, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria. Toutes ces victimes transitèrent par la cave de Wood Homé et Gatovoudo, un puits dénommé "puits des enchaînés " où les esclaves prenaient leur ultime bain "de purification " en terre africaine avant leur embarquement vers les Amériques.  

Aného

A 50 km de Lomé, première capitale du Togo, Aného est pleine de souvenirs. Le charme désuet de ses maisons coloniales, construites entre la lagune et la mer rappelle la période prospère du commerce des esclaves et de l'ivoire.

AnehoAného est le centre spirituel du peuple Guin-Mina où est célébréw Epe Ekpé, la fête historique des Guins. C'est sans doute l’une des cérémonies les plus importantes de toute l'Afrique de l'Ouest. Propre aux Guens venus du Ghana au 17ème siècle pour s'installer dans la région des lacs en 1663, Epe-Ekpe est l'occasion de la prise de la pierre sacrée (Kpessosso) qui demeure le noyau autour duquel tournent toutes les manifestations. Cette fête marque le début de l'année de l'ethnie Guin. Elle n'a pas de date fixe mais est généralement célébrée au mois de septembre de chaque année et quelques rares fois au mois d'août à Glidji Kpodji.

Jadis centre de la traite des Noirs, Aného fut le premier centre de l'administration allemande. Plus tard, elle devint la première capitale du territoire. De nos jours, Aného conserve l'âme d'une petite ville coloniale du 19ème siècle. C'est une cité paisible de pêcheurs et d'agriculteurs, un centre agricole réputé pour sa production de manioc, une culture vivrière importante. Aného regorge de bâtiments dont l'architecture est caractéristique de la période coloniale.

La vallée du Mono, près de la frontière du Bénin abrite une vie sauvage exotique où des hippopotames paressent dans les trous d'eau profonds de la rivière. Ces derniers sont encore plus nombreux dans la grande fosse de Tokpli. La région est aussi caractérisée par des fêtes traditionnelles et événements culturels réputés.

Kpalimé

Situé au cœur de la région des plateaux et pays Ewé, Kpalimé est à 120 km au nord ouest de Lomé. Les paysages des environs sont considérés comme les plus beaux de tout le pays. Ils fournissent aussi plus de 80% de la production nationale de café et de cacao. Le Campement : Ancien hôpital allemand avant la guerre 14 – 18 demeure un site très agréable.

Kpalimé est également le plus important centre artisanal du pays où se sont installés un très grand nombre d'artistes et artisans: sculpteurs sur bois, batikeurs, potiers, tisserands, calebassiers,… La région de Kpalimé est réputée pour son cadre naturel et sa végétation de toute beauté, c'est le paradis vert du Togo. On se prête aisément à l’écotourisme. De nombreuses randonnées pédestres sont proposées à la découverte de la faune et de la flore tropicale. Kpalimé propose quelques unes des plus jolies forêts du Togo où foisonnent toutes sortes d'essences de bois tropicaux tels que les tecks, les acajous, les wawas et les irokos. Le paysage reste toujours vert même pendant la saison sèche.

Cascade

La région est également riche en cascades naturelles où les visiteurs pourront se rafraîchir et se baigner entourés d'une végétation luxuriante. Parmi elles, La cascade d'Akrowa : A 11 km de Badou, cette magnifique cascade, haute de 35 m, descend à la verticale d'une source au cheminement souterrain. Son accès pour l'instant est réservé aux plus sportifs car il faut presque quarante minutes d'escalade pour se tremper dans ses eaux dont il parait posséder de précieuses vertus thérapeutiques.

La Cascade d'Ayomé au sud d'Atakpamé, très agréable, au milieu des plantations de cacao, les cascades de Tomegbe, Wome, ou encore celle Kpimé valent réellement le détour et sont impressionnant.

Togoville

Togoville, le petit village qui a donné son nom à tout le pays, est la localité dont le chef traditionnel M'Lapa III signa les 4 et 5 juillet 1884 avec l'émissaire allemand, le Dr. G. Nachtigal, le traité de protectorat allemand. Ce gros village est situé sur la rive Nord du lac Togo, de l'autre côté de la lagune et semble éventré sur les flancs d'une colline en terre rouge. C'est de cette ville que de nombreux esclaves adeptes du culte du vaudou ont été emmenés en Haïti.

TogovilleTogoville est également célèbre en tant que centre des pratiques religieuses animistes. Les dévots arrivent de tout le sud du Togo pour étudier et pratiquer leur religion. On voit des fétiches et des sculptures en bois devant beaucoup de maisons. Les pratiques et croyances animistes sont encore profondément ancrées dans la vie quotidienne des populations locales. Il existe des fétiches pour chacun des quartiers de Togoville. Des sacrifices sont offerts à ces vodou. Il n'est pas rare également de voir des femmes entrer en transe ou de rencontrer les prêtres vaudousi.

Aux abords du lac Togo se trouve la forêt sacrée où le Pape a rendu visite aux prêtres fétichistes en 1985. De même, la mission catholique un endroit vénéré par les catholiques, on y voit la barque qu'utilisa la vierge Marie pour faire une apparition en 1973 (endroit visité par le pape Jean Paul II en 1985). On compte beaucoup de couvents dans cette localité.

Deux célèbres marchés caractérisent la région : le marché de troc qui se tient tous les mercredis à Togoville : on y échange les produits de la terre contre ceux de la mer.

Et le marché de Vogan, le marché nocturne tous les vendredis  qui est un lieu de rencontre avec la culture animiste et vaudou.  

Le paysage koutammakou, patrimoine mondial de l’UNESCO

Situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Kara, la paysage Koutammakou est un site reflétant toute la richesse et le caractère exceptionnel des peuples et des traditions du Togo. Un site exceptionnel tant pour le caractère authentique des populations locales que pour leur habitat traditionnel : les takienta. Le site s’étendant par-delà la frontière jusqu’au Bénin, et abrite les Batammariba dont les remarquables maisons à tourelles en terre sont devenues un symbole du Togo.

Sur la route de Kara, la traversé de la fameuse faille d’Aledjo est incontournable. La région des paysans de pierres constitue la deuxième ville du pays. Les kabyés sont de remarquables cultivateurs, même dans le désert d’où leur vient le nom de « paysan de pierre ». La région est riche en patrimoine culturel et touristique comme en attestent les nombreuses fêtes traditionnelles dont les luttes Evala qui se déroulent chaque année en juillet. A L'Ouest se situent Bassar et Bandjéli, réputé pour le travail et l'extraction du fer ; au Sud on découvrira Bafilo et ses tisserands traditionnels.

Enfin, la région est celle des réserves et parcs naturels qui couvrent la plus grande partie du territoire : le Parc national de la Keran, la réserve d'Aledjo, la réserve de l'Oti et enfin le parc animalier du Sarakawa. Le Parc national de la Kéran se prolonge jusqu'à la préfecture de l'Oti. Le parc est en réalité aménagé en parc national (109 240 ha) et en réserve de chasse (54 000 ha) qui recèle une potentialité faunique riche et variée : troupeaux d'éléphants, buffles, antilopes, avifaune bien représentée (pintades, francolins, poules de rochers, oiseaux de tous genres), primates, sans oublier les rivières Kéran et Koumongou avec leurs bancs de poissons. , la cascade de Nimatougou qui mérite le détour.

Parmi les fêtes traditionnelles de la région, Habye la fête religieuse des Kabyé de la Kozah retient l’attention. Habye est une danse de démonstration magique où l'occasion est donnée de démontrer la force occulte des sorciers. Elle offre aux seuls initiés, l'opportunité de se prouver mutuellement une maîtrise des forces de la nature. Elle a lieu tous les 5 ans au mois de novembre. Elle est aussi triennale dans certains cantons de la Kozah.